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Shugyo
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11 janvier 2008

ANIME: Rurouni Kenshin

[u][b]Résumé de l'histoire (spoile les premiers épisodes):[/b][/u]

Japon, 1868. Après plus d'un millier et demie d'années de guerres féodales, le Japon connaît la paix depuis environ trois siècles. Mais cette paix, la Pax Tokugawa, réside dans un régime fort et oppressif qui garde le pouvoir et le pays d'une main d'acier: le régime de la dynastie de Shoguns Tokugawa.
Combattant pour un idéal plus libertaire, pour l'abolition des privilèges de castes et l'occidentalisation de l'économie et de la science au Japon, une faction de samurais reniant leur caste veulent créer un Japon sous le gouvernement direct et réel de l'Empereur, unifié, bureaucratique, à la lumière de l'Occident. C'est la révolution, connue sous le nom de restauration Meiji.
A Kyoto, la capitale du Japon d'alors, loyalistes rebelles et partisans du Shogun se livrent une lutte politique sans merci, et leur guillotine est un petit groupe d'hommes: les Hitokiri, les assassins politiques. Chaque nuit le sang coule à flots à Kyoto, où s'enchainent trahisons, complots, opérations de la police Shogunale anti-insurrection, le Shinsen Gumi. Dans l'enfer nocturne qu'est devenu cette ville, un homme s'illustre, un partisan du changement, connu sous le pseudonyme d'Hitokiri Battosai. L'enfer a trouvé son démon le plus terrifiant.
Après le succès des révolutionnaires et l'instauration du nouveau gouvernement, l'ère d'Edo s'achève avec le renversement du shogun Tokugawa, et l'ère Meiji (Lumière) apparaît. Progressivement les samurais sont démis de leurs privilèges, on leur interdit le port du sabre, on les contraint à abandonner leurs terres, leur pouvoir, leur mode de vie. Nombre des leurs tentent de faire sécession, ou simplement méprisent le nouveau gouvernement. Celui-ci, rapidement, se corromp, et rien ne semble changer pour le peuple: s'ils sont plus libre, la misère est toujours aussi grave.
Hitokiri Battosai, de son vrai nom Himura Kenshin, comprend alors l'horreur de ses gestes, tous ceux qu'il a tué pour que le monde change, pour rien au final. Tous étaient des samurais, comme lui, et tous sont morts pour leur idéal, identique ou différent. Pour s'absoudre de ses fautes, Kenshin, qui lui non plus ne veux pas laisser tomber son mode de vie, décide de suivre une voie différente. Jamais plus il ne servira un maître, un idéal, jamais plus il ne prendra de vies pour le compte d'un autre. Il errera de ville en ville, et utilisera ses connaissances martiales pour protéger le faible du fort. Il sera une épée au service de ceux qui n'ont rien, une force pour ceux qui n'en ont pas. Et il trouvera un moyen, mais jamais plus il ne tuera un homme.
Dix ans plus tard, Edo (Tokyo). Alors que surgit un bandit revendiquant comme sien le nom mythique d'Hitokiri Battosai, un homme, vêtu d'un kimono en haillons, surgit dans la vie d'une jeune femme, directrice d'un dojo, enseignant davantage une Voie d'accomplissement personnel qu'une Technique de combat, destinée à tuer: c'est l'un des premiers dojos de Kendo, et non de Kenjutsu.
Le bandit est l'un des élèves de son père, qui a mal tourné. Alors que, pour sauver l'honneur de son père, elle se prépare à tenter de stopper le géant selon sa méthode, Kenshin, le vrai, lui sauve la vie, avant de stopper celui qui usurpe son nom... et lui laisse la vie sauve.
C'est sous le toit d'un forgeron de ses amis qu'Hitokiri Battosai, devenu un ronin, a trouvé la solution à son problème: un sabre dont le tranchant et le dos sont inversés, le Sakaba-to. Désormais, la voie de la rédemption lui est ouverte, et, accompagné de Kaoru, la propriétaire du Dojo, puis d'autres amis, il va réaliser son rêve: vivre en pénitence pour ses pêchés, et aider ceux qui croisent son chemin.

[u][b]Première impression:[/b][/u]

Le générique d'intro n'est pas formidable, mais, tout de suite après, on est mis dans le bain par un résumé des activités sanglantes du sieur Battosai, de sa disparition, et, aux premiers épisodes, de sa volonté de vivre une vie normale, tout en aidant les faibles autour de lui. Kenshin est un personnage qui, malgré (ou à cause) de sa naïveté et de son idéalisme, est un personnage attachant. C'est un samurai totalement atypique: pas drapé dans la vertu et l'ascétisme pour deux sous, bon vivant, il n'hésite pas à faire la cuisine, ou à jouer avec des enfants, ni à faire le pître pour faire rire son petit groupe d'amis rapidement constitué en quelques épisodes. Personnage solaire, éminemment sympathique, il semble un peu enfantin malgré ses 28 ans et la misère quasi ininterrompue, morale et physique, qu'il a enduré jusqu'alors. Les autres personnages sont à l'avenant, et les scènes de vie quotidienne au dojo de Kaoru ne manquent pas d'humour. Très vite cependant on est mis au parfum: Kenshin n'a pas perdu son talent. C'est le meilleur bretteur du Japon, et le doute des combats n'est pas basé sur sa compétence. Vaincre pour lui est naturel. La grande originalité de son style, et sa difficulté personnelle, c'est qu'il fait ce qu'aucun pratiquant de l'art du sabre ne fait: se soucier de la survie et de l'existence de tous ceux qui sont impliqués dans le combat, amis comme ennemis. Et faire en sorte que personne ne meure. Bon, y'a souvent du monde en vrac, mais jamais de morts. ^^ ... de son fait ! Si Kenshin est un "pacifiste violent" ^^, ses adversaires ne se privent pas, eux. L'anime passe donc à côté du "shonen pour gamins". Si la série est très longue (95 épisodes), les 70 premiers tiennent une seule histoire, une seule trame, bien menée, sans trop de temps morts, et il apparait suffisamment de persos secondaires intéressants et persistants pour ne jamais s'ennuyer. Alternant périodes gaies et enjouée et périodes sombres, qui sont à mon avis de loin meilleures, Ruroni Kenshin trouve son équilibre entre humour, bastons dans le style exagéré et abusif classique de ces shonens surant les années 80-90, fond historique assez suivi et voyages à travers le Japon.
Pour étendre un peu la première impression, je mettrais cependant en garde ceux qui jugent sur 4 ou 5 épisodes. 95, c'est long. Il faut attendre l'épisode 25 pour que la série commence vraiment. Les 24 premiers, c'était l'intro ! ^^

[u][b]Critique Technique:[/b][/u]

[b]Graphisme:[/b]

Bon, j'ai découvert cette série après Evangelion et sur des divX à deux balles, donc j'ai du attendre longtemps pour pouvoir juger ! Et les techniques avaient évoluées depuis le temps. Mais Kenshin reste une oeuvre esthétiquement réussie, mais de son temps. Les persos sont dessinés avec beaucoup de caractère, ils sont tous très différents. Les expressions des visages sont un grand classique des animes, très expressifs, bien plus que maintenant où le style fonce vers le réalisme. Les couleurs sont très vives, et correspondent à l'ère d'ouverture que fut l'ère Meiji, par opposition aux couleurs sombres et unies des vêtements et bâtiments de l'ère précédente, emprunts de rigueur martiale. Certains couchers de soleil semblent tout droit sortis d'un délire fauviste ! Même si on a fait bien mieux depuis, cet anime reste pour moi un étalon de qualité techniquement parlant.

[b]Animation:[/b]

Là par contre, on sent l'age. Si RK reste fluide et agréable à l'oeil, il n'échappe pas aux plans fixes pour travelling et aux séquences de combats hachées des animes de l'époque. Bon, ça n'est pas Saint Seiya premier du nom, ni Lodoss, mais encore une fois on fait bien mieux aujourd'hui (ce qui semble naturel ^^).
Ce qui fait le plus mal à la série, c'est la comparaison aux OAV, qui malgré leur âge restent une vraie référence. Mais bon, budget et millésime ne sont pas les mêmes non plus...

[b]Musique:[/b]

Strike ! La BO de Kenshin est une référence, qui a pendant longtemps été ma BO préférée, que j'écoutais en boucle à longueur de journée. Signée par maître Taku Iwasaki himself, il faut aller chercher chez maître Yuki Kaijura, herself (^^), pour trouver qualité égale. Sans rire, il y a des ratés dans cette BO, mais elle est si riche qu'en enlevant les BGM un peu niaises des scènes de vie courante, il reste une incroyable collection (BO sur 6 CDs + 2 CDs bonus) de titres exemplaires, dont certains méritent le qualificatif "mythique". Courant classique pour la plupart, les morceaux "sentimentaux" au piano sont très beaux et émouvants, et les musiques de combat (ou les BGM de "on bavarde avant de se taper dessus") sont tout simplement extraordinaires. La musique est vraiment un énorme bon point dans la série, spécialement des épisodes 24 à 70, le "Kyoto Trip", le coeur de l'anime.

[b]Voix VO:[/b]

Excellentes, elles aussi, les voix des Seiyyus donnent de l'épaisseur aux personnages clefs, qui sont très nombreux: ça n'a pas du être facile de réunir une telle équipe ! Sans fausse note, les voix sont toujours à la hauteurs des personnages et de leurs situations. Les variations de timbre du seiyyu de Kenshin sont proprement impressionnantes. Selon son humeur, on n'a l'impression que ce n'est pas le même doubleur, tant il passe d'une voix de guignol, aigüe, presque féminine, à une voix rauque et caverneuse lorsque vient le temps de laisser chanter l'acier.

[u][b]Critique Scénaristique (spoilers!):[/b][/u]

Ruroni Kenshin est l'équivalent en manga/anime d'un roman de cape et d'épée fleuve. Le scénario, prévu pour tenir sur la durée, a donc les qualités et les défauts de son école: il y a des épisodes un peu vides, qu'on pourrait qualifier de "pour rien" (surtout les 25 derniers), il y a des petits ratés ou des blancs par ci par là, mais globalement, le scénario est bien ficelé, conçu de façon simple et logique, parfois un peu linéaire. Si l'esprit Shonen (une baston par épisode, les boss en tiennent deux ou trois) est bien présent, Kenshin est un des premiers animes pour garçons que j'ai découvert où les bastons sont certes très présentes, mais ne constituent pas le fil directeur de l'intrigue. Celui-ci est bien plus psychologique, et les voyages de Kenshin et de ses compagnons vont de pair avec l'évolution interne du héros.
Kenshin est en effet un homme qui lutte contre sa nature, comme un malade dont la moindre faiblesse pourrait susciter une rechute. Ce qui renforce d'autant l'intérêt, c'est ce souci permanent de ne pas tuer. Et pourtant, plus Kenshin affronte un adversaire puissant, plus celui-ci lui rappelle sa vie passée, et plus il met un pied dans le gouffre. En effet, Hitokiri Battosai est toujours vivace dans l'esprit de Kenshin, toujours à poindre le nez dehors dès que l'occasion se fait sentir. Plus que combattre d'autres adversaires, Kenshin combat d'abord contre une part de lui-même. C'est ce qui fait aussi l'intérêt et le non manichéisme de la série. Chacun des adversaires valables de Kenshin représente un devenir possible du héros, si celui-ci avait persisté dans sa Voie. Chacun est un peu de lui-même, et chacun aurait pu être un de ses amis. Certains le deviendront, d'ailleurs, ou même l'ont été.
Le coeur de l'anime s'étend des épisodes 25 à 70. C'est le "Kyoto Trip" où Kenshin va quitter son domicile chez Kaoru, ainsi que ses amis (qui le rejoindront plus tard), pour partir vers Kyoto affronter un homme lui aussi brisé par les combats de la révolution, mais dans un sens radicalement opposé. Trahi et rejeté par les siens, le "boss de fin" de Kenshin est lui même un monstre, certes, mais pas plus que ce qu'a été le héros lui-même, et il l'est devenu dans des circonstances qui aident à comprendre pas mal de choses. La série est donc profondément emprunte d'une réflexion sur l'homme, typiquement orientale, et non dénuée d'intérêt.
Cependant, le sérieux du fond de la série contraste avec des manques de réalismes qui me gênent, non pas parce que je suis un ayatollah de la période, mais parce que mélanger sérieux et "magie" est un exercice qui prend rarement.
Ainsi, l'exagération dans les combats devient exaspérante à force. Certais combats sont presque aussi lourds que les combats de Néo dans Matrix Reloaded. Pour une série délire, un perso qui fait des bonds de 20 mètres et balance des coups de sabres supersoniques sur son adversaire, sans le tuer (même non tranchant y'a de l'abus), pas de problème, l'esprit est au comique, genre les mise sur orbite de Keitaro dans Love Hina. Mais dans un anime aux prétentions sérieuses, c'est dommage. C'est d'ailleurs cette rupture avec l'exagération qui fait des OAV de Kenshin un tel chef d'oeuvre.
L'humour est également basé sur des situations récurrentes, et par certains tics comportementaux du héros, qui peuvent se montrer fatiguants à la longue.
D'une manière générale, on peut dire qu'au niveau global, Kenshin est un quasi chef d'oeuvre, mais qu'en se débarrassant soit de l'humour et de l'invraisemblable, soit du sérieux (mais plutôt des premiers), et donc en acceptant de ratisser un peu moins large, on aurait pu en faire un grand chef d'oeuvre.

[u][b]Présentation et critique des personnages:[/b][/u]

Non, ce n'est pas la Comédie Humaine de l'ami Honoré. Mais ça n'empêche que Kenshin présente une impressionnante galerie de bons personnages, qui prennent chacun leur place, et ont même de petites histoires qui leur sont consacrées dans la série. Certains de ces personnages sont tellement bons que beaucoup de gens les préfèrent aux personnages principaux, et même (voire surtout ^^) au héros lui-même.
Je ne parlerai pas de tout le monde ici, puisque les personnages importants doivent être une trentaine. Je me contenterais des plus connus d'entre eux, ceux qui ont une histoire qui leur est propre, ainsi qu'un fan club.

[b]Himura Kenshin:[/b]

Aussi appelé par le passé, ou par ses adversaires qui l'ont vécu, Hitokiri Battosai, ou simplement Battosai. (qui signifie "doué pour le dégainé", en fait un surnom indiquant l'extrême talent de Kenshin pour le Iaijutsu (anciennement Batto Jutsu), l'art de régler un combat au sabre par une frappe issue du même geste que celui qui sort le sabre du fourreau.)
Et pourtant, il ne paye pas de mine, ce gaillard de 28 ans: un visage de fille, les cheveux roux et longs, une cicatrice en forme de croix sur la joue gauche, petit et gringalet. J'en connais un qui dirait "est-ce par la taille que tu peux me juger ? Et bien tu ne le dois pas !" Ben ici, pareil. Dès le départ on sait que Kenshin, c'est le boss.
Mais il n'a de boss que la compétence. Pas très charismatique, si ce n'est par sa gentillesse naturelle, Kenshin est presque trop sympa pour faire un vrai bon perso de samurai. C'est un peu... un bisounours avec un katana ! (ça lui arrive même de se blesser avec, mais quel boulet !) Ajouté à celà qu'il ne brille pas par sa finesse ou son intelligence, et vous avez presque un anti-héros de shonen (bon, OK, beaucoup de héros de Shonens sont des crétins finis, c'est d'ailleurs pour ça qu'ils se trouvent rapidement quelqu'un.^^  Si si... regardez Love Hina ^^)
Il faut attendre le début du Kyoto Trip et sa rencontre choc avec Saito Hajime pour découvrir le Kenshin que beaucoup de fans aiment, celui qui, tourmenté par sa vraie nature qui refait surface, tente de lutter, non pour vaincre, mais pour respecter son voeu, et rester humain. C'est cet effort permanent, cette lutte de chaque instant qui fait de Kenshin le personnage intéressant qui mérite sa place de héros de cet anime.
Son histoire personnelle faisant le coeur du sujet des magnifiques OAV, que je vous recommande vivement, sur tous les plans, je ne m'étendrais pas dessus.

[b]Kamiya Kaoru:[/b]

16 ans. Petite japonaise de ce temps là, archétypale, mignonne à croquer....??? Rien du tout ! Que dalle !
Le descriptif ci dessus ne se rapporte qu'à son physique et à son style vestimentaire. A côté de ça, si elle peut de temps en temps ressembler, de loin, et par temps de brouillard, à une fille, sensible, douce, le reste du temps, Kaoru est une vraie peste. Acariatre, garçon manqué, violente, intraitable, dominatrice, il manque juste le cuir et le fouet ! Mais c'est pire... On lui a laissé un bokken (sabre en bois d'entraînement) dans les mains: Oh le danger ! Ils sont fous ces scénaristes ! Kaoru, le seul adversaire qui met Kenshin minable jusqu'à deux fois sur certains épisodes. Un gag classique mais toujours drôle (et c'est bien l'un des rares !)
A part ça, Kaoru est l'héritière de maître Kamiya, son père, du style de combat (dans l'esprit pacifique et orienté développement personnel du Kendo moderne) qu'il a créé, et du dojo qui va avec. Elle est aussi la première personne sauvée par Kenshin, et celle qui héberge sa bande d'amis la plupart du temps.
Amoureuse du premier jour du héros, fidèle aux traditions japonaises, elle mettra... une bonne soixantaine d'épisodes avant de se lâcher. ^^
Attachante de par sa volonté, malgré l'immense différence de niveau, de seconder et d'aider Kenshin quoi qu'il entreprenne, intraitable maître de Yahiko chan, femme dotée d'un grand courage et d'une grande dignité, elle est un des personnages les plus présents de l'anime.

[b]Miyojin Yahiko:[/b]

Fils d'une famille de samurai ruinée, échoué dans la rue et devenu le jouet d'un gang qui le condamne à voler pour payer sa dette de libération, qui n'a pas de montant fixé, Yahiko a un bien triste destin pour un gosse de dix ans. Il faudra qu'il tente de voler la bourse de Kenshin et croise Kaoru pour que sa vie change.
Une fois libéré des griffes du gang qui l'exploite, Yahiko, qui veut devenir fort, le premier rêve de tout gamin commençant à étudier les arts martiaux, devient l'élève de Kaoru, avec le Kenshin qu'il connaît comme modèle, et suit son maître dans toutes ses aventures. D'une rectitude et d'un courage peu commun pour un gamin, la rudesse de sa vie sans enfance en fait un personnage sympathique, mais son caractère de sale gosse, source de bien des gags, ne se renouvelle pas assez au cours de l'anime, sauf vers le 50e épisode, pour en faire un perso central.

[b]"Zanza" Sanosuke:[/b]

Sano, pour les intimes, est le premier adversaire sérieux de Kenshin dans la série. Et c'est aussi le premier a devenir un indéfectible ami ensuite. D'abord combattant avec une épée gigantesque (à la Berserk / FFVII / Bleach), la Zanbato, d'où son surnom, il devient vite un adepte du combat de poing et ne porte plus d'armes. Bien qu'enfant à l'époque, il a connu la révolution. Sous la responsabilité du chef du Sekihoutai, un groupe de paysans devenus guerriers pour lutter dans le camp des révolutionnaires, celui ci ne supporte plus les vrais révolutionnaires politisés, les Ishin Shishis, qu'a servi Kenshin en tant qu'assassin. Trahi, son groupe, qui faisait mauvaise presse aux politiques, a été exterminé à la fin des évènement, son chef avec. Depuis ce jour, Sanosuke est devenu un bandit de grand chemin, attaquant à vue tout officiel gouvernemental. Lorsqu'il apprend qui est vraiment Kenshin, il le provoque en duel. A l'issue de celui-ci, battu, mais ayant compris que Kenshin rejette lui aussi la corruption des officiels qui n'ont pas tenus leurs promesses, ils se rend compte que leur chemins et leurs pensées se ressemblent. Il en deviendra le plus fidèle compagnon de Kenshin par la suite.

[b]Megumi:[/b]

Médecin et fille de médecin, Megumi est tout ce que n'est pas Kaoru: douce, sensible, féminine, très séduisante, très au fait de son pouvoir de séduction... et n'hésitant pas à en user ! Malgré ce, c'est une femme profondément bonne (vous sortez, tous !!! ^^), définitivement une icône de la féminité de ces temps là. Malheureusement pour elle, son père a contracté une dette envers les mauvaises personnes, et, forcé de fabriquer un opium frelaté et mortel à bas prix, pour le compte d'un Yakuza, celui-ci meurt d'avoir refusé de continuer. Sa fille n'a pas sa force, et prend, contrainte et forcée, le double rôle d'empoisonneuse publique et de maîtresse du chef de clan Yakuza. Il faudra qu'elle tente de s'enfuir et qu'elle se jette dans les bras (^^) de Kenshin pour qu'ils la libèrent en démantelant, au sens propre, l'organisation criminelle (au passage, pour la route ^^). A l'exemple de Kenshin, alors qu'elle comptait se suicider pour pénitence, celui-ci la convainc de son leitmotiv: vivre avec son pêché est plus dur que mourir, et travailler pour le réparer plus utile à la société  que de s'ôter la vie (quand je vous disais que c'était un mec bien ^^). Elle devient donc médecin à Edo, reprenant l'affaire de l'oncle de Kaoru, et devient une amie intime du groupe de Kenshin, dont elle restera toujours amoureuse, avant de... non, pas trop de spoil ! Regardez, c'est une belle histoire secondaire !

[b]Hajime Saito:[/b]

Mon perso préféré de la série. Saito est une légende sur grandes jambes. Et pourtant, c'est un personnage atypique: A la fois ennemi et ami de Kenshin, il restera dans cet ambiguité toute la série (on peut dire que c'est le meilleur ennemi de Kenshin). Son histoire est aussi vieille et aussi chargée que celle du héros. (de plus c'est un personnage parfaitement historique qui a réellement existé). Lui faisait parti du camps des fidèles au Shogun. Ex-capitaine du 3e groupe du Shinsen Gumi (Motto Shinsen Gumi San Bantai Kumichou ^^ Pfiouu, je m'en rappelle !), Saito refuse en bloc la nouvelle ère, qui, pour lui, ne le concerne pas. Samurai il est, samurai il restera, en loup solitaire s'il le faut, et en plus ça l'arrange ! Apparemment de peu de moralité, puisqu'il travaille pour la police gouvernementale, c'est à dire pour ses ennemis d'hier, il est en fait emprunt d'une "morale" sans faille qu'il place au dessus de tout. En servant la police secrète, il garde le droit de porter  son sabre, et continue à lutter selon ses propres règles contre la corruption, et contre les troubles fêtes qui pullulent au Japon de cette époque. Dans cette quête il rejoint Kenshin. Mais pour lui Kenshin est un bouffon ridicule qui rêve d'un idéal stupide. La justice d'un samurai passe certes par son jugement, mais aussi par le fil de la lame de son sabre. Aussi Saito respecte Hitokiri Battosai en Kenshin, mais n'admettra jamais qu'il se "compromette avec des faibles" dans sa nouvelle vie. De par son absence de pitié, et son refus de voir un homme comme Kenshin, qu'il admire, se rabaisser au rang de simple mortel, il reste son ennemi sur le fond. Leurs combats entre eux sont mythiques, et Saito marque de sa présence tous les temps forts de l'anime. Doté de plus d'un cynisme et d'un sens de l'humour noir surdéveloppé, d'une classe et d'un style affirmé, Saito sama est définitivement un personnage phare de l'anime.

[b]Shinomori Aoshi:[/b]

Un autre personnage secondaire mythique. Aoshi est lui aussi un des anciens de la révolution, et, comme Saito, un fidèle du camp du Shogun. Il est donc aussi un ennemi de Kenshin. Malgré son jeune âge, une petite trentaine, il est le chef du clan de ninjas le plus réputé de l'ex-ère d'Edo, les Oniwa Banshu, gardiens du palais d'Edo. La fin de cette ère, l'incendie du chateau par les révolutionnaires, font d'Aoshi un homme sans but, sans maître, et refusant en bloc les nouveaux modes de vie du Japon de Meiji. Continuant à vivre comme les ninjas, lui et ses meilleurs hommes se mettent au service d'hommes louant leurs services, même s'ils les méprisent. C'est ainsi qu'Aoshi, et ses hommes, rencontreront Kenshin, lorsque celui-ci viendra avec son groupe sauver Mégumi des griffes de Takeda Kanryyu, dont ils sont devenus la garde rapprochée, non par respect pour l'homme ou par appât du gain, mais parce qu'ils savent qu'en tant que puissant Yakuza il est sous la menace du gouvernement Meiji, et qu'ainsi en le protégeant ils auront l'occasion de se venger de ceux qui les ont privés de leur mode de vie.
Par la suite, Aoshi n'aura de cesse de vaincre Kenshin, puisque pour lui, c'est le seul moyen de se retrouver, et d'offrir à lui même, ainsi qu'à ses hommes, le titre de guerriers les plus puissants du Japon. Malgré son but égoïste et son aspect borné, Aoshi est un personnage sympathique, puisqu'il semble à jamais destiné à être triste. Ceci, ajouté au fait qu'il a énormément de classe, plus encore que Saito, et que son histoire est celles de victoires contre tout ce qui est affrontable, et de défaite successives face à deux ennemis invincibles: le temps, et le cours de l'histoire. Renfermé dans son rôle de chef qu'il a du assumer à partir de quinze ans, Aoshi est de plus solitaire, bien qu'entouré. On le respecte, on l'admire, on meurt pour lui, mais personne ne l'approche vraiment, mis à part Misao, une gamine recueillie par le Clan, qui a 16 ans lors des faits relatés dans la série, mais qui est plus un boulet qu'autre chose, de par sa nature enjouée, son manque de réserve et d'expérience,  pour ce grand guerrier toujours sombre. Mais un boulet qui est son dernier rempart contre la folie, et qui, quelque part, est son dernier rayon de soleil...

[b]Makoto Shishio:[/b]

Personnage éminemment intéressant, c'est LE bad guy de la série. Presque aussi construit que Kenshin, aussi fouillé, c'est le personnage qui est devenu ce que Kenshin aurait pu devenir en d'autres circonstances: un être humain aussi proche que possible d'un démon. Il est réputé pour être le deuxième meilleur guerrier de la révolution, et il a pris le métier d'Hitokiri Battosai quand celui-ci a abandonné son sabre et fait voeu de ne plus tuer. Mais il a pris goût à son métier, pusiqu'au départ sa nature était moins simple que Kenshin. Plus intelligent, plus retors aussi, et bénéficiant de par son métier d'informations dangereuses contre le gouvernement qu'il a contribué à ériger, en se chargeant de toutes les basses besognes des ombres du pouvoir. Mais lorsque la révolution a pris fin, Shishio n'a pas du tout pour but de s'arrêter. D'autant que, trahis par ses anciens maîtres, il a été victime d'une tentative d'assassinat et vit dans la souffrance permanente, gravement brûlé. Mais cette souffrance lui donne des ailes, et sa rage n'en est que plus vive.
Sensible à l'avancée de l'Occident en Inde, en Chine, impressionné par la puissance militaire Européano-américaine (notamment par les cuirassés "Black Ships" du Commordore Perry), il sent que seule l'âme guerrière du Japon lui évitera la colonisation. Son but est donc, simplement, de prendre le pouvoir, et de ne pas laisser le Japon se reposer: ouvert aux techniques modernes, son but est de remplacer le Shogunat rétrograde et ramolli par une autre caste de guerriers qui gouverneront d'une main de fer un Japon toujours féodal mais travaillant d'arrache pied à compenser son retard technologique afin de lutter contre l'Occident. Mais les anciennes familles et traditions ont vécues pour lui, puisqu'elles créent des dirigeants incompétents et vivant sur le passé. Son leitmotiv est simple: ce monde est un enfer, seuls les démons sont donc aptes à le comprendre, et à le mener. Ce sera donc un monde totalement orienté selon le Darwinisme social le plus noir. Idéal totalement opposé à celui de Kenshin, mais qui, de par les talents innés de l'homme, décuplé par un manque total d'humanité, de morale, et de scrupules, font de Shishio un homme que Kenshin lui même doute de vaincre. Son charisme font de plus de lui, à l'inverse de Kenshin, un meneur d'homme né, entouré de nombreux fidèles.

[b]Seta Soujiro:[/b]

Tenken No Soujiro (Soujiro à l'Epée divine). 16 ans. En apparence totalement sympathique, enjoué, jovial, même. Mais derrière ce sourire permanent et cette gaieté de vivre qui semble inaliénable, se cache un véritable génie du sabre, au talent inné, et surtout une âme rongée par la souffrance de son passé. S'il a l'air d'un jeune samurai fringuant, qui ne manque de rien, aujourd'hui, ce n'est du qu'à un seul homme: Shishio Makoto. Pourtant, jeune, Soujiro a été un esclave. Enfant naturel tombé sous la coupe de sa belle famille (dont il ne partage pas le sang, donc), il a été durant son enfance, l'esclave, le souffre douleur, et j'en passe, des hommes et femmes de cette famille. Jamais aidé par quiconque, n'ayant que des ennemis dans l'enfer de son quotidien, vivant enfermé entre les murs d'une demeure dont les habitants ont tous un coeur de pierre envers lui, comme pour lui faire payer la honte que leur inspire son existence, Soujiro sourit au malheur, seul moyen de rébellion qu'il a contre ses maîtres. Battu pour son sourire, il le gardera, parce que son esprit est fort. A l'occasion d'une de ses cavales, Shishio sera abrité par le garçon, qui reconnaît tout de suite l'immense puissance de son "invité". Celui-ci, alors qu'il lui fait part de ses malheurs, ne lève pas le petit doigt. Mais voyant la force de caractère de son hôte, il lui fait cadeau d'un de ses sabres. Soujiro, tenant enfin le moyen de sa vengeance, ne tarde pas à règler son compte à ses geôliers et tortionnaires. Mais une seule chose s'est gravée en lui à cette occasion, le seul apprentissage que Shishio lui offre: "Les faibles périssent, personne ne les aidera. Seuls les forts survivent". Porté par cette conviction, Soujiro est devenu, comme son maître, un homme qui n'est intéressé que par la force, et qui adhère totalement aux vues de son maître. Seule ombre au tableau: il est peut-être plsu fort encore que Shishio. Que se passera-t-il s'il le découvre ?

[b]Yumi:[/b]

Yumi n'apparaît que dans quelques épisodes mais c'est un personnage attachant au destin tragique, qui ne peut manquer de vous émouvoir. Anciennement prostituée de luxe, elle a été "libérée" de sa maison de tolérance par Shishio, dont elle est devenue la maîtresse. Comme Soujiro c'est une âme damnée, mais d'un autre genre. Suivant toujours les pas de son maître et amant, c'est elle qui soigne ses brûlures, qui l'assiste, l'accompagne, distrait ses invités, s'occupe des contingences. Tâches ingrates et sans gloire dont elle s'acquitte avec plaisir, par amour, ou plutôt par admiration pour la puissance de Shishio, qui lui semble sans limite. C'est d'ailleurs le drame de sa vie de devoir admettre que Shishio lui préfère ses soldats et ses "amis" comme Soujiro, et qu'il n'attache que peu d'importance aux sentiments qu'elle lui voue. Pourtant les rares moments d'humanité de Shishio sont pour Yumi. Mais ils ne sont que trop rares. Acceptant son destin de femme amoureuse d'un démon, elle s'accomplit avec une abnégation qui suscite autant l'admiration que l'incompréhension. Personnage éminemment touchant et émouvant, Yumi, sans contexte la plus belle fille de l'anime, bien que très secondaire dans l'intrigue, est un personnage qui prend énormément de place dans le groupe de Shishio et dans l'histoire qui lui est associée.

[b]Seijuro Hiko:[/b]

Je ne pouvais pas parler des persos de Kenshin sans parler de Maître Hiko, sans conteste un des persos les plus impressionnants de l'anime, que ceux qui ont vu les OAV connaissent bien: Hiko est le maître de Kenshin. Il fait un come back dans l'anime, et il est franchement énorme. Immense, brillant, très classe, l'auteur l'a voulu comme un personnage haut en couleur, bourré de qualités, mais aussi ayant tous les gros défauts de ses grosses qualités. Fort, intelligent, beau, il est aussi, la liste est longue, arrogant, coureur de jupons (mais avec du succès !! ^^), orgueilleux, vaniteux même, il passe sa vie à vanner son stupide disciple (^^), à se la péter à mort, au point que ça en est hilarant. On ne le voit que peu combattre, sinon, évidemment, ça ne serait pas drôle. Malgré son tout petit rôle c'est un personnage souvent cité dans les fan clubs, puisque chacune de ses apparitions est très remarquée, et suscite en général une irrépressible envie de se marrer.

[u][b]Conclusion et notation:[/b][/u]

Kenshin, pour moi, est L'anime qui m'a fait mordre à la japanimation, juste après Evangelion. C'est sans doute aussi celui que j'ai le plus vu, et, malgré les défauts dont j'ai parlé, il garde une place tout à fait particulière pour moi parmis les séries que j'ai regardées, reregardées et reregardées encore... Une galerie de persos excellente, une musique envoûtante, un scénar bien mené entremêlé de vérités historiques, un voyage dans un Japon en pleine mutation, mais encore emprunt de ses traditions médiévales. Tout ce que j'aime !
Alors, même s'il a un peu vieilli, c'est un 10/10 sans sourciller ! J'invite tous les amateurs du genre qui ne le connaissent pas encore à se mettre en quête des épisodes. Pour moi cette série fait partie des indispensables.

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Shugyo
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