Résumé de l'histoire (spoile les premiers épisodes):

Le Monde, dans un futur proche alternatif.

Imaginez un monde où l'Empire Colonial Anglo-saxon se soit maintenu, ait conservé ses colonies d'Amérique, et se soit développé autour d'un système aristocratique conservateur avec à sa tête un Empereur. Dans ce monde, il ne reste que cinq types de terres: Brittania, la Confédération Chinoise, l'Union Européenne, les colonies de Brittania, et les terres indépendantes.
Brittania domine, de la tête, des épaules, et même de la cheville, toute la planète. C'est un empire de caste, où règne le Darwinisme social le plus noir (hors aristocratie bien entendu), prôné par son Empereur, pour qui la force de son empire réside dans l'inégalité soulignée de ses sujets et la lutte incessante qu'ils se livrent pour gravir la chaîne alimentaire.
Rule Brittania ! L'empire est resté colonial, et annexe, par la diplomatie ou par la guerre, tout territoire hors des autres gros blocs qui suscite, pour une raison ou pour une autre, son intérêt. (tout parallèle avec une vraie nation du vrai monde d'aujourd'hui serait... totalement fortuite).
Le Japon survit, indépendant, commerçant avec Brittania, et prospère. Jusqu'à ce que des scientifiques nippons ne mettent au point la "Sakuradite", un matériau de synthèse miraculeux permettant de produire/stocker une quantité quasi infinie d'énergie. (Vous savez, le genre de pile qu'il faudrait pour un sabre laser ^^).
Brittania, bien sûr, est le premier consommateur de Sakuradite... jusqu'au jour où le grand empire en a marre de payer pour quelque chose qu'il pourrait faire produire gratuitement par des esclaves.
Pour celler une union diplomatique, l'Empereur de Brittania avait laissé en otage, selon la tradition féodale japonaise, deux de ses nombreux enfants aux "familles de Kyoto", les patrons de conglomérats nippons et les hommes politiques dirigeant le pays.
Mais malgré cela, et au mépris de sa propre progéniture, Brittania attaque le Japon, détruit son armée, ses villes, colonise. Le Japon devient la "Zone eleven", la 11e colonie de Brittania. Les japonais se voient privés de liberté politique, de droits, se voient ravalés au rang d'esclaves de l'Empire. Ils deviennent les "eleven", et n'ont même plus le droit de se définir comme japonais.
Quelques temps auparavant, la mère des deux enfants envoyés comme otage avait été assassinée par des "terroristes", la petite fille rendue aveugle et hémiplégique dans l'attentat. Le fils, lui, demande audience à son père et exige de lui des explications: pourquoi l'homme le plus puissant du monde a-t-il laissé mourir sa mère? Parce qu'elle était de petite noblesse et détestée par la cour? Parce qu'il était lasse d'elle?
L'empereur régit violemment et chasse son fils, lui disant que "La famille impériale ne survit que par lui et est donc faible. Aux yeux de l'idéologie britannienne, donc aux siens, elle est sans valeur et ne présente pas le moindre intérêt".
Lelouch, le jeune homme, se trouve donc au Japon lorsque l'attaque survient, en compagnie de sa petite soeur, Nanaly, la prunelle de ses yeux. Entre temps, il est devenu ami avec le fils du premier ministre japonais, Kururugi Suzaku, chez qui il vit en otage de marque.
Devant l'horreur de la colonisation, tous deux se rendent compte combien l'Empereur et Brittania sont devenus des monstres. Tous deux décident que les choses doivent changer. Mais il empruntent chacun un chemin radicalement opposé: Lelouch, qui hait son père, est mu par la soif de vengeance. Pour que naisse un monde dans lequel sa petite soeur affaiblie puisse vivre sans être traitée comme un déchet, il décide alors de s'élever contre son père et de détruire Brittania. Suzaku, quant à lui, porte déjà sur ses épaules le fardeau du sang, et sait que la violence ne résoud rien. Il décide alors de réformer le système de l'intérieur. L'Empereur repecte la force, anoblit de simples soldats qui prouvent leur valeur au feu et accorde aux meilleurs des meilleurs des postes importants et prestigieux. Il s'engage alors dans l'armée britannienne. Lui aussi veut protéger Nanaly, pensant arriver à un grade où il puisse prétendre défendre une princesse impériale de sang.
Bientôt, les deux amis se retrouvent de part et d'autre du front.
Suzaku est fort, courageux, et sert son maître de tout son coeur. Lelouch, lui, est un génie de la stratégie militaire, et un Dieu aux échecs. Lors de son premier contact avec les rebelles japonais, il prend contact avec une fille bien étrange, C.C, immortelle, qui lui propose, dans une situation désespérée, de conclure un "pacte" avec elle: en échange de la réalisation d'un souhait (qu'elle ne lui révèle pas), elle lui propose un pouvoir qui lui permettra de survivre dans l'immédiat, et de réaliser sa raison de vivre à plus long terme. Ce pouvoir, c'est le Geass. Il s'exprime différemment en chacun en fonction de la personnalité du porteur. Chez Lelouch, il prend la forme d'un pouvoir permettant de donner, une seule fois par personne, un ordre, une mission, une tâche, que la cible ne pourra jamais contrarier, même si cet ordre est "meurs". Toute personne dont le regard croise celui de Lelouch est donc susceptible de devnir une simple pièce d'échec entre ses mains. La partie peut, dès lors, commencer. Pas si simple: les deux amis ont également une vie sociale dans la zone Eleven: celle d'étudiants dans une fac brittanienne. Soldat déclaré ou chef de guerre rebelle masqué, chacun devra, aussi souvent que possible, tenir sa façade de simple étudiant tranquille, dans une académie régentée par des étudiants fêtards et insouciants. Pour corser encore l'affaire, les deux compères font partie du Conseil des Eleves... Grosses journées en perspective !

Première impression:

Il fallait oser ! Code Geass, c'est le choc de trois genres d'anime différents, et ça décoiffe ! On y retrouve:
- le Shonen de Mechas bourrin: les forces armées Britanniennes, et celles de leurs rares opposants, sont dominées par des Mechas, les Knightmares Frames, qui ont un look très "Blue Gender" ou "Martian Successor Nadesico", c'est à dire des machines pas si évoluées que ça (du moins au début), petites (plus qu'un char d'assaut par exemple), avec des roulettes aux pieds. Tous les héros semblent avoir reçu une formation - au moins minimale- de pilote de Knightmare, même Lelouch qui est une quiche en sport et est le portrait craché de l'intellectuel fluet...
- Le Seinen "intellectuel". Révélé par Death Note, ce nouveau genre d'anime intelligent, immoral, malsain, et complètement tripant, où le héros est un génie manipulateur et très peu concerné par l'aspect moral de ses actions (à défaut de celui de ses buts), est incarné tout entier ici par le rejeton impérial, et héros principal de la série, Lelouch Lapperouge/ Lelouch Vi Brittania/ Zero. Ceci place Code Geass au panthéon des animes capables de faire de la fricassée de neurones lors de certain noeuds dramatiques de l'histoire. A ne pas mettre entre toutes les mains, et peu accessible à un public jeune, cet aspect de Code Geass en fait un anime très typé "adulte".
- l'anime "comédie sentimentale de fac". Hé oui, l'académie Ashford, le bahut de la plupart des héros, est le siège de facéties estudiantines et d'intrigue qui, si elles n'ont pas la portée géostratégiques des coups fumants de Lelouch, n'ont rien à leur envier niveau délire. C'est aussi l'occasion d'abreuver l'auditoire de "fan service", surtout dans la deuxième saison, où les héroïnes ont grandi, et pris des formes avantageusement présentées...

Si "Full Metal Panic" avait mélangé les premiers et troisième genres, avec un succès humoristique achevé, Code Geass passe la troisième. En effet, en introduisant le seinen intellectuel dans le binôme précédent, on y gagne, en plus de "l'effet Death Note"
propre au genre, une synergie supplémentaire: les intrigues sans conséquence de la fac ont parfois des répercussions énormes, et lourdes de conséquences, sur l'échiquier de la guerre que Lelouch livre à son père.

Et le plus fort de tout, c'est qu'à aucun moment l'auteur de l'histoire, qui gère ce fouillis de concepts et de genre, ne se prend les pieds dans le tapis: l'improbable sauce prend, et prend extrêmement bien !

Critique Technique:

Graphisme:
C'est du CLAMP. Dois-je ajouter quelque chose ? ^^
Le chara design est fidèle à la patte caractéristique des filles du bureau de dessin. Les filles sont à tomber par terre, avec en plus un style plus mature que X ou Chobits, plus "orienté" aussi. La première saison est graphiquement sage à ce niveau, la deuxième nettement moins: il faut dire que l'intrigue se complexifie, et surtout s'assombrit énormément... Il faut bien compenser ! ^^
Les héros mâles, quant à eux, sont toujours de grands secs issus du style shojo, mais Clamp a fait un véritable effort pour les différencier: si les étudiants sont un peu formatés, les nobles semblent tout droit sortis de Lady Oscar (graphismes actualisés bien sûr), et les guerriers sont plus musculeux et carrés qu'à l'accoutumée.
Pour le reste, c'est beau, net, bien fait, génial, magique. Mention spéciale pour les méchas. Puisque l'histoire est celle d'une guerre mondiale, les designers ont fait un gros effort pour montrer le développement technologique de l'effort de guerre. Pas seulement dans les performances pures des mechas qui passent de celles d'un très bon char d'assaut à celles d'une Evangelion miniature, mais aussi dans le dessin, de plus en plus organique.
A noter que les épisodes disponibles en HD sont tout simplement bluffants.

Animation:

Le niveau d'animation des animes d'aujourd'hui me conduit à abréger la rubrique, sauf en cas de ratage. Ce n'est pas le cas ici. Rien à redire, donc. De toute façon l'anime est tellement riche qu'il est bien difficile de s'accrocher à l'aspect purement technique: aussi bon soit-il, il n'est que le support d'une oeuvre encore bien plus grande.... à l'inverse de la plupart des films et des jeux vidéos d'aujourd'hui...

Musique:

Il est bien rare de trouver un anime techniquement parfait: le dernier pour moi était Death Note, et avant Madlax.
La musique de Code Geass est, comme l'anime, un défi: mélange de genres, un peu à la Cowboy Bebop (en moins osé cependant), on trouve de tout, du classique "Hollywoodien" de bonne qualité, au chansons enchanteresses d'Hitomi (pas la pop star, la chanteuse de la BO de Last Exile). Du romantique, du déprimé, du bourrin, du fun, la musique souligne parfaitement tous les états d'esprits présents dans l'anime (la palette quasi-complète des émotions humaines), et, de plus, s'écoute très bien indépendamment de l'anime.
Comme pour l'ensemble de l'anime, le mélange improbable prend, et les passages de la musique de cour (violon-piano) au morceau de J-metal lors d'une baston se fait sans fausse note.

Voix VO:

Pas d'Oscar ici, comme pour l'animation, c'est du bon standard actuel. Bien calé sur les persos, bien approprié à leur caractère, sans faute de goût, même la voix de Nanaly qui est agaçante au possible: le perso m'agace autant que sa voix ! ^^

Critique Scénaristique (spoilers!):

Bon, comme je l'avais laissé entrevoir dans d'autres thématiques, le scénar est en béton armé recouvert d'une couche de titane. La brillance du héros n'y est bien sûr pas étrangère, le climat de guerre non plus, mais il y a plus que ça. Les persos ont tous des doubles personnalités: ça aussi c'est classique, mais avec une arène aussi riche de persos secondaires importants, et une histoire aussi complexe, ça donne un cocktail explosif. Les persos, tiraillés entre raison, devoir, volonté personnelle, sentiments, sont tous instables, changeants. Ainsi en est-il de leur loyauté... le tout encore complexifié par l'usage du Geass, souvent effectué à contre pied de la personnalité de la cible, ce qui donne lieu à des rebondissement totalement imprévisibles et souvent très réussis.
Si la saison 1 roule sur les rails d'un roller coaster tout en montée que chevauche Lelouch dans sa guerre contre Brittania, à quelques rebondissements près -dont certains sont de purs traits de génie- la saison 2, elle, est chamboulée par beaucoup (peut-être un peu trop) de rebondissements qui laissent la fin totalement indéterminée jusqu'au dernier épisode.
A noter également la profonde humanité et les énormes risques pris par les scénaristes: la guerre fait des victimes, et touche tous et chacun: Lelouch, l'instigateur, le provocateur, le fauteur de guerre, lui-même, doit souffrir tout au long de l'anime d'irréparables pertes, tant parmi ses hommes, que parmi ses amis, que dans sa famille. Je vous aurais prévenu: sur certains épisodes, prévoyez des mouchoirs, et c'est bel et bien pour pleurer...
J'ai juste deux tous petits reproches de rien du tout à formuler, mais vraiment juste pour dire qu'un anime parfait n'existe pas:
- comme dans Death Note, l'intelligence du héros ne le prive pas de réactions ou d'attachements parfois puérils (ben oui il est jeune), qui nuisent un peu à sa crédibilité, par moments. Le secret de son identité n'est révélé à ses subordonnés que tard, de façon abrupte, et cause des ravages indus. Si Zéro avait été vraiment intelligent et plus mature, il aurait, bien plus tôt, révélé son indentité à ses proches collaborateurs, avec ses véritables motivations, et aurait pu faire un chef de guerre tout à fait acceptable, et plus crédible, car "l'individu masqué miraculeux" est un concept qui fait un peu jeune dans un anime si adulte.
- les motivations profondes des gens sont souvent bien différentes de ce que l'apparence laisse voir, ce qui enrichit considérablement leur personnalité. Et oui, même l'empereur fasciste et inhumain qu'est le père de Lelouch a aussi ses petits secrets et ses motivations intérieures, bien différentes de son discours politique haineux et presque aussi exalté que celui du "petit caporal de Bavière". Mais, notamment pour lui, ce contraste est un peu trop marqué, transformant, comme bien souvent, les héros les plus marqués en skyzophrènes fous à lier. Un peu de mesure aurait certes privé l'histoire d'un peu de piment, mais aurait rendu l'ensemble bien plus cohérent et mature. Mais enfin, il en faut pour tous les goûts, et je suis convaincu que j'aurais adoré ces persos de tous les extrêmes il y a quelques années.

Présentation et critique des personnages:

TOUS les persos ayant un nom dans Code Geass sont importants. C'est un autre tour de force de l'anime. Death Note, aussi bon soit-il, est un huis clos avec peu de persos très bons. Code Geass, avec sa multitude de persos riches et profonds, est un tour de force sans précédent, à mon avis. Enfin ça n'est toujours pas la Comédie Humaine, mais il faut comparer ce qui est comparable. Je pourrais ne présenter que Lelouch et Suzaku, les deux héros majeurs, mais le côté "politique" de l'anime en serait totalement occulté. En effet, Lelouch, comme son père, est un manipulateur, et un manipulateur sans marionette n'est pas grand chose. Voilà pourquoi il y a autant de persos développés. Afin de mettre un peu d'ordre dans ce long chapitre, je présenterais les deux héros, puis les trois factions: Brittania, Les Chevaliers Noirs de Zero (et alliés), et l'Académie Ashford.

Perso Principaux:

- Lelouch Lamperouge, aka Lelouch Vi Brittania, aka Zero:
Trois noms pour un rôle triple:
Lelouch Lamperouge, étudiant à l'académie Ashford, toujours fatigué, peu d'allant, glandeur de base, froid et distant avec les filles, un physique d'angelot qui fait craquer ces dames, jamais en cours. Froid envers tout le monde, il nourrit néanmoins de véritables sentiments humains, pour plusieurs filles de son entourage, mais surtout pour son ami Suzaku, et sa petite soeur handicappée, Nanaly.
Lelouch Vi Brittania:
Enfant rejeté et sacrifié sur l'autel politique par son père l'empereur, fils indigne d'un père indigne, rongé par une triple haine à l'encontre de son père: celle d'avoir laissé mourir sa mère, voire d'avoir fomenté l'attentat qui l'a tuée, celle d'avoir rejeté sa petite soeur Nanaly pour sa faiblesse, puis ses handicaps suite à l'attentat, enfin celle, bien naturelle, qu'il nourrit à l'encontre d'un empereur monstrueux qui fait peu de cas de toute vie, et délaisse même les affaires de son pays, tourné vers quelque passion mystique relégant une geurre mondiale au rang de "mondanité sans intérêt".
Zero: la Nemesis de Brittania et de son Empereur. Un chef de guerre rebelle surdoué en stratégie militaire et politique. Un leader charismatique malgré son visage perpétuellement masqué. Tout de noir, de prune et d'or vêtu, doté d'une voix qui transcende l'espace et atteint chacun au fond de soi, et d'un pouvoir qui plie tout être à l'obéissance ultime, en cas de besoin. Même sans Geass, son don pour la victoire, et son phrasé marqué par des générations de noblesse, en font un leader hors pair qui mobilise les foules.
Zero, c'est le Paul Atreides de Code Geass, et bien plus que par ses pouvoirs, ses dons politiques et stratégiques, et son apparence de jeune premier de la vieille noblesse. Les déchirements entre son être de chair et de sang, le monstre qu'il devient au fil de la guerre, et l'étudiant qu'il reste malgré tout, avec toutes ses indécisions et faiblesses, en font un perso comme on les aime: puissant, torturé, instable. A la différence de Raito de Death Note, il n'est pas un monstre froid, et reste humain tout le long de la série, tant dans sa souffrance, que dans son usage du pouvoir, que dans ses refus occasionnels de la solution "évidente et sanglante", que dans sa soumission ponctuelle à son propre pouvoir, le conduisant à des excès ignobles.
Son humanité, sa plus grande faiblesse, sa plus grande force, font de Lelouch un "héros parfait", sans la monotonie du parfait chevalier, ni la loose de l'anti-héros. A la frontière entre les deux, son personnage a lui tout seul est l'anime et reflète sa prouesse scénaristique.

- Kururugi Suzaku:
En première approche, Suzaku est tout ce que Lelouch n'est pas: sportif (pratiquant confirmé d'art martial traditionnel "core budo"), droit, intelligent mais pas trop, d'un courage extraordinaire, d'une grande humanité. Un chevalier pur beurre avec tous ses blasons de noblesse et de grandeur. Un "putain de chevalier blanc de mes c...." comme je les appelle.
En première approche... Suzaku porte de lourds fardeaux, et, comme Lelouch, est, reste, et restera un homme dont les mains sont couvertes de sang. Capable et coupable d'ignominies aussi noires que celles de l'Empereur ou celles de Zero. Et, de plus, affichant une façade moins sombre, il se permet sans complexe de délivrer mort et jugement aux ennemis de l'ordre et de la paix... Tout comme Zero, donc les Chevaliers Noirs défendent la veuve, l'orphelin, l'opprimé, la Justice Divine et la Liberté. La réthorique politique est aussi écoeurante d'un côté que de l'autre, et, à la différence de Zéro, en deuxième approche, Suzaku semble s'en laver les mains, puisqu'après tout, il n'est qu'exécutant de la politique d'un autre.
En deuxième approche... La poupée russe qu'est Suzaku ne cesse de révéler des personnalités complexes les unes sous les autres. Au fond, Suzaku... est un humain tellement martyrisé par ses propres actes qu'il ne fait que chercher son salut dans la mort, ce qui le conduit à se porter volontaire pour des missions suicides, à sauver des gens dans des situations pas permises, et d'afficher aux yeux de tous et de toutes l'image du parfait chevalier blanc.

Brittania:
- Charles Vi Brittania, l'empereur:
Grand, imposant, voix tonitruante, toujours un discours fascistes dans la poche, impitoyable, exécrable, insupportable... Charles est l'incarnation de Brittania, le système qu'il impose à la quasi totalité du monde. C'est un autocrate 100% garanti sans OGM. On saluera l'effort fait par les réalisateurs pour lui avoir épargné tout tic vocal ou physique, et tout rire sardonique à la Palpatine, du méchant Hollywoodien de base. A la différence des autres dicateurs d'opérettes, Charles, dans sa monstruosité de pensée, semble sans faille, sans vices, sans défaut. Il n'est pas fait pour faire peur aux petits enfants (il est même plutôt beau pour un homme de son âge.) Il en devient tellement inhumain qu'il en gagne une très grande crédibilité: il dit ce qu'il pense, et il fait ce qu'il dit.
Cela dit, dès qu'on le voit un peu plus, on se rend compte qu'il n'intervient pas ou presque dans le gouvernement ou la conduite de la guerre, absorbé par une mystérieuse quête mystique dont le Geass (dont il est bien sûr doté) n'est qu'un aspect.
L'empereur a de très nombreux enfants, d'au moins deux femmes: Marianne, la mère de Lelouch et de Nanaly, et la nouvelle impératrice, dont on nous présente pas moins de quatre enfants en personnages secondaires (il y a en plus des "figurants").
Les enfants de Charles se divisent en deux catégories: ceux qui ont un flingue chargé, et ceux qui creusent... Enfin c'est presque ça.
Charles ne se gêne pas pour dire qu'il n'a ni attrait ni pitié pour les faibles, et que la puissance de Brittania est due au darwinisme social qui y règne. C'est pour cela qu'il déteste l'aristocratie qui l'entoure, famille comprise, parce que son statut protégé et privilégié l'affaiblit.
Pour lutter contre cela, l'ascenceur social fonctionne, sans limite, dans Britannia. Ainsi Suzaku, simple "numéro" au départ (c'est ainsi que les britanniens appelent les habitants des colonies, en fonction du code de la colonie (Area 1, 2, 3...) Les japonais sont ainsi appelés "eleven". Le terme générique est "numéro"... Sympa...), devient, en servant dans l'armée, "britannien d'honneur", c'est à dire citoyen de seconde zone, puis Knight (chevalier, premier rang de noblesse), et enfin Knight Of Round (chevalier d'élite, allusion évidente et permanente à la Table Ronde, et aux origines anglo-saxonnes de Brittania).
Deux types d'enfants, donc: ceux qui se laissent mépriser et jouissent de leurs privilèges, et les battants, ceux qui, bien que de famille impériale, décident de prouver à leur empereur de père qu'ils sont forts et méritent leur statut. Finalement, dans ce domaine, même Lelouch est fidèle aux idéaux apparents de son père, pusiqu'il s'élève sans même sa protection, en ennemi, et démontre ainsi une force supérieure à celle de ses enfants plus dociles.

- Clovis Vi Brittania:
Demi-frère de Lelouch, Clovis est le premier gouverneur de la Zone Eleven, et en tant que tel le premier ennemi de Zero. Aristocrate artiste à ses heures, il est aimé de Brittania et détesté des japonais. Il semble aimer sa place et ne pas spécialement vouloir monter davantage. Par contre il aime la tranquilité, et ne veut pas risquer sa place en cas de désordre dans la zone qu'il administre. Il se montre dans ce cadre brutal, mauvais, et inhumain, n'hésitant pas à rayer de la carte le taudis qu'est devenu Shinjuku au moindre signe de résistance ennemie. D'un mépris aristocratique avéré à l'encontre de tous les non-britanniens, il est une proie facile pour Zéro, qui a le peuple dans son camp, et qui est beaucoup plus intelligent que lui.

- Cornelia Vi Brittania:
Princesse impériale aussi belle que son titre, Cornelia aurait pu vivre dans soie une vie tranquille à l'abri de la cour. Pourtant, elle est la vivante incarnation de la fille qui veut être digne de son père. Loin des intrigues de cour, son champ de
bataille est d'acier et de feu. Elle a choisi la guerre comme terrain de valeur, et c'est une des guerrières les plus féroces de Brittania. Aussi méprisante de la vie des autres que son frère Clovis, elle n'est pas à proprement parler un personnage sympathique. Mais, outre sa grande beauté et son charisme de guerrière, elle a pour elle d'être droite et honnête dans son coeur, et d'avoir un trait d'humanité dans l'amour inconditionnel qu'elle voue à sa petite soeur, Euphemia. C'est aussi un grand chef militaire, intelligente, réactive, avec en plus le souci de la vie de ses hommes et le courage d'être en première ligne. Ces traits de caractères virils (en contraste avec un physique avenant et un si joli petit minois ^^) en font un perso qu'on finit par admirer, voire par aimer.

- Schneizel Vi Brittania:
On dirait un frère jumeau de Clovis, niveau physique, mais dans son être, c'est plutôt un demi-frère jumeau de Lelouch. Très intelligent lui aussi, mystérieux, calculateur, manipulateur, il plane sur l'intrigue comme un vautour, et on sent bien qu'il pourrait profiter de la moindre défaillance de l'un ou l'autre camp pour enfin abattre ses cartes, qu'il tient secrètes jusqu'à la fin de la deuxième saison. Une chose, par contre, se voit vite: le jeu de Schneizel n'est destiné qu'à le servir, lui et lui seul.

- Euphemia Vi Brittania:
Petite soeur de Cornelia, Euphemia a grandi sous son aile protectrice et est une petite princesse idéaliste, aveugle et fragile, comme on les aime (ou les déteste, pour ma part). Après la défaite de Cornelia, elle se retrouve parachutée 3e Gouverneur de la Zone 11. Idéaliste jsuqu'au bout des ongles, elle propose la paix à Zéro et la création d'un état japonais indépendant où les eleven désirant redevenir japonais pourront vivre libre... comme des indiens dans une réserve ridicule... Cela dit, innocemment, elle met Zero en échec par enveloppement stratégique, sur un terrain politique et non militaire, et est à deux doigts de réussir à lui couper l'herbe sous le pied, jusqu'à ce que la plus grande pirouette de l'intrigue (magistrale au demeurant) ne la réduise au silence, et n'en fasse un symbole de toute l'horreur du système Brittanien, bien malgré elle.

- Llyod Asplund:
Noble de haut rang, Lloyd est tellement hors de ce monde qu'il est l'un des personnages les plus sympathiques de Code Geass. Pas méprisant pour deux sous, c'est un scientifique de génie tellement dans les nuages qu'il s'avère irrévérencieux, irréfléchi sur tout terrain non scientifique, et de toute manière totalement imperméable à la politique. Responsable scientifique de la division de recherche sur les Knightmares de Brittania, Lloyd est un cas, souvent à la source d'incroyables pitreries et moqueries. Il amène un peu de fraîcheur dans la sombre intrigue de la série, et existe au moins pour montrer que tous les nobles britanniens ne sont pas d'horribles fascistes.

- Jeremiah Gottwald aka Orange:
Jeremiah Gottwald est responsable de l'armée d'occupation de la zone eleven au début de la série. Naïf, il se fait manipuler et ridiculiser par Zéro dès l'apparition de celui-ci, qui le fait passer en public pour un agent double. Membre important d'un groupe raciste dans l'armée britannienne, la faction Puriste, il n'aura de cesse d'essayer de se racheter en éliminant Zéron, et même plusieurs entrevues intimes avec la mort ne le décourageront pas. Cela dit, sa loyauté initiale allait à la mère de Lelouch, ce qui s'avère important dans la deuxième saison.

- Viletta Nu: Viletta est aussi un membre de la faction puriste, comme Jeremiah, et c'est un très bon pilote de Knightmare. "Nu", elle l'est souvent plus qu'à moitié (^^) et c'est l'un des persos les plus sexy de la série. Humiliée par Zero qui lui volera son premier Knightmare à l'aide du Geass, elle aussi rêve de se venger. Participant à un combat orchestré par Cornelia qui réussira à vaincre Zero, elle aura le privilège de détruire le Knightmare de son ennemi, et de voir son visage... Avant de prendre une balle dans la tête et d'être frappée d'amnésie. Durant cette période de sa vie, elle aura d'ailleurs des contacts à la fois avec l'académie Ashford et les Chevaliers Noirs de Zero. Une histoire d'amour la liera d'ailleurs à l'un de ses chefs, Kaname Ougi, avant qu'elle ne retrouve la mémoire sur un choc émotionnelle et ne sème une belle pagaille dans la trame de l'histoire, puisqu'elle est l'un des rares à savoir qui est Zero, et à connaître tous les personnages importants de l'anime.

- Gilbert Guilford:
Guilford est le chevalier servant de Dame Cornelia, et lui sert de bras droit dans les batailles. Son amour pour elle n'a d'égal que son profond respect, qui contient ses sentiments. Comme Cornelia, c'est un pilote d'élite, mais à l'inverse d'autres nobles, c'est un homme intègre et droit, un véritable chevalier. Cela fait de lui un personnage à la fois attirant, admirable et pathétique, et il sera l'un des seuls à rester fidèle à Cornelia même lorsque tous la penseront disparue à jamais.

- V.V.:
Une des clefs de l'intrigue, on peut dire très peu de chose de ce V.V. (prononcez "Vi two" à la japonaise ^^) sans spoiler à mort le coeur de l'intrigue. On peut simplement dire qu'il est pour l'Empereur, au niveau du Geass, ce que C.C. est à Lelouch.

Black Knights:
- Karen Stadtfeld:
Karen est à Zero ce que Cornelia est à l'armée de Brittania. En couverture étudiante à l'académie Ashford, elle est en réalité le pilote n°1 des Knightmares Frames des Chevaliers Noirs, l'armée privée de Zéro, dont elle ignore l'identité tout en soupçonnant Lelouch de faire partie des Chevaliers Noirs. Elle est entrée dans la rébellion contre Brittania en souvenir de son frère, mort durant la guerre de colonisation. Karen admire Zero, et cette admiration semble réciproque, mais ne pardonne pas vraiment les "écarts" de Lelouch à son égard. Elle est secrètement amoureuse de ce dernier à partir de la fin de la première saison. Très sage dans la première saison, son chara design évolue dans la seconde dans un abus total de fan service, au plus grand plaisir des mateurs... heu pardon, des fans de la série. ^^

- Kaname Ougi:
Un des fidèles lieutenants de Zero, Ougi était avant son arrivée le chef du premier groupe de rebelles que Zero va noyauter. Ami du grand frère de Karen, lui aussi se bat pour les idéaux du défunt. Pourtant, ce n'est pas un guerrier. Il était professeur avant guerre, et reste distant de toute idéologie. Séduit par Zero comme nombre de rebelles, il ne tarde pas à avoir des doutes et à soupçonner le leader masqué des Chevaliers Noirs d'être un affreux manipulateur usant des hommes comme de pièces d'échec pour arriver à ses fins.

- C.C: Le thème musical de C.C. (prononcez "Chi Two" à la japonaise) s'appelle "Strange Girl". C'est bien trouvé. C.C. est le mystère de Zéro. Celle qui lui a donné son Geass. Celle qui, pour tous les Chevaliers Noirs, est sa jolie maîtresse (TRES jolie maîtresse, si vous aimez les cheveux et les yeux vert fluo acide ^^). Celle a qui il doit un service que lui même ne connaît pas. Celle qui prend une balle en pleine tête et se relever un peu plus tard. Celle qui lui dit n'avoir aucune importance et qui le sert aveuglément, qui l'embrasse à leurs moments perdus et s'affiche en très petite tenue, vautrée sur son canapé, en semblant se défier comme de la peste de l'amour du porteur de son Geass. La fille qui lui fait les yeux doux et qui aime le voir se rebeller par jeu et la traiter de "sale sorcière". Même sans être dans le trip gentiment S&M qui plane parfois entre eux, il faut bien être difficile pour ne pas être sous le charme de C.C. (ou alors vous avez une phobie morbide du vert pète).

- Kyoshiro Todo: Kyoshiro Todo est l'un des leaders des survivants de l'armée du Japon, devenu partisan avec la victoire de Brittania. Il finira par rejoindre Zero après la victoire de celui-ci lors d'une bataille qui scellera le destin des restes de l'armée nippone. Todo est calme, posé, c'est un excellent guerrier et un très bon stratège, au point d'avoir remporté la seule victoire japonaise de la guerre de colonisation, face à un ennemi bien plus nombreux et d'une écrasante supériorité technologique. Toujours un katana à la main, on le voit souvent méditer sur les actions à mener, assis en seiza. C'est LE samouraï de Code Geass. Il se mettra sous les ordres de Zero, qui le lui demandera, et lui confiera immédiatement la responsabilité des opérations militaires tactiques, se réservant la stratégie, sauf en de rares occasions. Cependant, il gardera toujours un doute sur les motivations, et sur l'homme, qu'est son chef Zéro, sans que cela soit au point d'Ougi.

- Diethard Lied:
Diethard est un journaliste Brittanien aux dents longues, capable, très intelligent, et volontaire. Il est le témoin privilégié de l'apparition de Zéro dans le monde, pour sauver Suzaku d'un jugement hâtif de Brittania au tout début de son service. Comprenant que Zéro n'est pas un rebelle ordinaire, il décide de le suivre pour aligner les scoops. Il voit en Zéro un Dieu du changement, un symbole qui plaît au peuple et fera de lui un journaliste célèbre. Il rentre dans l'ordre des Chevaliers Noirs en tant que correspondant, mais ses liens aec les médias, et la confiance que semble lui porter Zéro, lui font rapidement gagner de l'importance, au point de devenir le bras droit relationnel de Zéro, comme Todo est le bras droit militaire. Le seul problème est que Diethard n'est pas fidèle à Zéro, mais au symbole qu'il représente, et à la gloire qu'il peut en tirer.

- Rakshata Chawla:
Indienne d'origine, la très jolie et très sexy Rakshata est le challenger principal de Lloyd sur le terrain scientifique. Elle semble aussi évaporée que lui, et insouciante en dehors de son domaine de prédilection: les Knightmare Frames et autres outils technologiques utilisés par les Black Knights.
Pour elle cette guerre semble sans intérêt ni implication en dehors du duel qui l'oppose à Llyod. Les deux scientifiques semblent aussi géniaux l'un que l'autre, et aussi peu concerné par la vie en dehors de leur travail. Rakshata, au début, ne produit pas de Knightmares meilleurs que ceux de Llyod, mais élabore des technologies qui en gênent grandement l'emploi.

- Kaguya Sumeragi:
Princesse japonaise symbole du "groupe de Kyoto" (puissants industriels et hommes politiques japonais de la zone Eleven, en apparence alliés forcés de Brittania, puis de Zéro), celle-ci se déclare "femme de Zéro" puisqu'il lui semble évident et naturel qu'un mariage politique entre elle et le chef des Black Knights découle de la défense du Japon par l'homme masqué. Elle semble tolérer sans problème les maîtresses qu'on prête à Zero (C.C et Karen entre autre). Assez inutile durant la première saison, elle s'avèrera une alliée de valeur lorsque les Chevaliers Noirs de Zéro devront s'allier au gouvernement du bloc chinois: en effet, elle ressemble comme deux gouttes d'eau à son équivalent chinois.

Etudiants de l'Académie Ashford (non déjà présentés):
- Rival Cardemonde:
Membre du Conseil des Etudiants, comem presque tous les élèves mis en valeur par l'anime, Rival est l'ami de tout le monde, mais personne ne semble être son ami. Il faut dire que malgré sa gentillesse et sa serviabilité, son charisme abyssal en fait le gentil malheureux de service. Il est "secrètement" (mais ça se voit comme le nez au milieu de la figure) amoureux de Millay Ashford, la présidente du Conseil et petite fille du directeur de l'académie du même nom. Il se veut ami de Lelouch, mais celui-ci ne semble lui trouver comme intérêt que d'être propriétaire d'une moto avec side car. Ca fait toujours un chauffeur gratos et dispo. Malgré cela, il est toujours de bonne humeur, ne râle jamais, et est toujours plein d'entrain pour suivre le petit doigt sur la couture du pantalon la moindre idée farfelue de son amour de présidente. Cela dit, son manque d'affirmation personnelle est peut-être ce qui en fait un personnage un peu pitoyable.

- Shirley Fenette:
En parlant de pitoyable, on a un bel exemple. Shirley, pourtant, a tout pour elle: très belle, adorable, enjouée, sportive. Pourtant, la série la condamne a un enfer sans nom, à une ignoble malédiction: Shirley est folle de Lelouch, qui ne la regarde pas, trop occupé à accomplir sa mission de Zero. Ce ne serait qu'un détail, si les malheurs ne s'enchaînaient pas. Lors d'une bataille entre Zero et Cornelia, celui détruit une ville par glissement de terrain pour piéger des unités britanniennes, ce qui lui vaut de renverser le rapport de force numérique. Le père de Shirley se trouvait dans cette ville, et décède. Les oir même, Shirley tombe dans les bras de Lelouch, qui l'accepte plus par pitié que pour autre chose: elle apprendra lors d'une autre bataille qui se cache derrière le masque de Zero. Elle tentera alors de tuer son amour, sans y parvenir, avant d'oublier d'abord son amour, sur ordre du Geass de Lelouch, qui veut lui épargner la souffrance qui la déchire. Mais elle retrouvera la lettre qu'elle avait écrit à Zéro, et la mémoire avec. Effondrée à nouveau de se rendre compte qu'elle aimait le meurtrier de son père, elle lui pardonnera, avant de tout oublier sous l'influence du Geass de l'Empereur au début de la deuxième saison. Là, ayant toute oublié, elle retombera amoureuse de Lelouch, avant de voir l'effet du Geass impérial annulé par le nouveau pouvoir de Jeremiah Gottwald. Elle revivra le traumatisme de savoir qu'elle est tombée amoureuse deux fois de l'homme qui a tué son père. Mais elle pardonne Lelouch et veut le retrouver. Désireuse de l'aider dans un moment critique, elle s'empare à nouveau d'une arme et court vers lui. C'est sans compter sur un allié de Lelouch, ancien allié de l'empereur, et donc au courant du secret de Shirley, qui, la voyant courir vers Zero, armée, croiera qu'elle veut à nouveau le tuer et la tuera presque sous les yeux d'un Lelouch dévasté: il était ressorti avec Shirley peu de temps auparavant. Si c'est pas pire que de la tragédie classique... Sniffff... Pardon, excusez-moi. Bouhhhhhhhh !

- Millay Ashford:
Présidente du Conseil de Elèves de l'Académie Ashford, Millay est une personnalité qui égaye (et embellit ^^) toute la série.
A la source de nombreuses festivités et autres activités burlesques dans l'Académie, elle est l'instigatrice, dans la première saison, des multiples gags et autres "intriguettes entre étudiants" qui donnent à la série un peu de légèreté, loin des vicissitudes et des horreurs de la guerre, qui est le terrain privilégié de l'anime.
Vers la fin de la première saison, on découvre qu'elle devrait se marier à Llyod "Count Pudding" Asplund. La surprise du spectateur et des étudiants est bien justifiée: Llyod s'intéresse aux Knightmares, et à rien d'autre ! Ce jugement sera confirmé durant la deuxième saison, où Millay est beaucoup moins présente. Celle-ci romp son engagement avec Llyod, qui ne se préoccupe jamais de son existence. Celui-ci n'en semble d'ailleurs pas affecté le moins du monde. Elle quitte l'Académie suite à la réussite de ses derniers examens, et devient journaliste, commençant par la météo, mais arrivant bien vite à présenter les News de sa chaîne. Vers la fin de l'anime, c'est par elle, et non par Diethard, que les dernières nouvelles de l'épopée de Lelouch transitent avant d'être diffusées à la TV. Tout à la fin de l'anime, elle semble, dans sa vie privée, se rapprocher, enfin, de son amoureux transi, Rival Cardemonde.

- Nina Einstein:
Nina est une fille à part de la série. Elle remporte d'ailleurs la palme de la "nana la moins sexy de l'anime". C'est une nerd introvertie qui bosse de la physique nucléaire quand les autres étudiants prennent du bon temps dans les délires de Millay. Sauvée d'une prise d'otage par la princesse Euphemia, celle-ci sera traumatisée par sa mort et vouera de ce jour une haine mortelle à Zero. Son racisme latent contre les elevens ne fait alors qu'augmenter. Remarquée par Llyod, puis par le Prince Schneizel, elle intègre l'équipe de recherche scientifique de l'armée britanienne. Elle ne tarde pas à mettre au point l'équivalent de l'arme nucléaire, les ogives Freiya, seule arme à pouvoir stopper Zero. Devant les désastres causés par son arme, qu'elles que soient les utilisateurs, elle travaille ensuite à la mise au point d'un missile annihilant les effets d'une explosion Freiya.

- Nanaly Lamperouge:
Petite soeur de Lelouch, Nanaly est un personnage capital bien qu'assez inutile pour l'histoire, sauf à la toute fin. Son existence et son calvaire sont à la source de la rébellion de Lelouch face au système de son père. En effet, suite à l'attentat qui a causé la mort de sa mère, Nanaly a perdu la vue et l'usage de ses jambes. Lelouch veut faire payer son père pour tout cela. De plus, le darwinisme social de Britannia conduit le système a considérer Nanaly comme inutile, voire nuisible. Lelouch a peur pour elle, et craint qu'elle ne soit assassinée -éliminée- à cause de cette même idéologie et de son rang de princesse imépriale. En dehors de cela, c'est une existence naïve, pleine de la bonté des ignorants et de ceux qui n'ont aucun efort à fournir pour vivre, puisqu'on fait tout pour eux. Adorable pour certains, détestable pour d'autres, Nanaly est, de toute manière, bien plus objet que sujet dans la série. Cela dit, les erreurs de stratégie élémentaires que commettra Lelouch à cause des sentiments protecteurs qu'il entretient pour sa soeur lui donnent un rôle "en creux" intéressant, enrichissant d'autant l'intrigue.

- Arthur (Zero Neko Sama ^^):
Arthur est ... un chat. Un chat qui se voit attribuer un épisode tout à lui, l'un des plus drôles de la série: curieux et chapardeur, comme tous les chats, il vole à Lelouch, dans l'Académie, le masque de Zero. Sueurs froides quand il se balade dans les couloirs, crise de rire assurée également.
Il est très drôle d'avoir attribué à ce simple animal le nom d'Arthur, puisque les allusions à la Table Ronde sont monnaie courante dans la série, dans les domaines les plus sérieux.

Conclusion et notation:
Autant être direct: je n'ai jamais rien vu de tel. C'est tout bonnement le meilleur anime qu'il m'ait été donné de voir. Quel note lui attribuer dans ce cas? (j'ai déjà donné 11/10, alors là je vais mettre quoi, 15 ?)
A voir et à revoir, donc, je dirais même qu'à moyen terme une deuxième vision apparaît comme nécessaire.
Un dernier mot: je craignais une fin difficile vu les derniers épisodes de la 2e saison, mais elle est tout bonnement extraordinaire, époustouflante, parfaite. C'est le diamant sur l'anneau de platine !
Si j'ai un souhait concernant cet anime, ça serait que tous les gens qui pensent que les animes c'est pour les ados attardés puisse s'accrocher et le regarder en entier. Un scenario de ce niveau, des persos à ce niveau, ça se trouve dans les livres, mais pas (ou très peu) au cinéma. Alors à la télé...

ANIME: Code Geass

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