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Shugyo
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13 août 2008

Miyamoto Musashi - extraits commentés du Livre des Cinq Roues

Miyamoto Musashi - Traité des Cinq Roues

Toutes les citations qui suivent ont été choisies par mes soins dans une traduction anglaise du Gorin No Sho, le Traité des Cinq Roues. Ce livre est un Classique, que tout amateur de stratégie (ou/et d'escrime) se doit de lire, relire, et rerelire, au même titre que L'Art de la Guerre de Sun Tsu, ou le Traité Miliaire de Sun Bin.
C'est un livre qui délivre un savoir perçu différemment à chaque avancée personnelle dans son, ou ses domaines d'application. Personnellement, depuis que j'en ai connaissance, je le lis une fois par an. Je n'ai jamais lu deux fois la même chose.
Etant moi-même pratiquant de Kendo, certaines des citations seront vues sous un éclairage d'escrime en plus de stratégie. En effet, ces deux disciplines sont étroitement liées dans l'esprit de Musashi, et dans l'esprit de nombreux stratèges de son temps. Cela dit, apprendre des techniques d'escrime, sans recul, ça n'est pas de la stratégie, mais confondre les deux est un abus de langage, que combat d'ailleurs avec vigueur le célèbre homme d'épée japonais.

"Generally speaking, the Way of the warrior is resolute acceptance of death."
On peut écrire un livre entier sur cette citation, qui ne fait absolument pas référence à un quelconque comportement suicidaire. Quelques réflexions, dans un cadre stratégique et humain, pour mieux lire cette phrase.
La principale qualité d'un combattant est le courage, qui est la victoire du sens du devoir envers les autres ou envers "ce qui est plus haut que nous" sur la peur que chacun éprouve. C'est une victoire lucide, qui implique qu'on accepte les risques de ce qu'on fait, à savoir mourir, être gravement blessé, souffrir, etc.
Accepter la mort au combat, c'est de plus ne pas s'encombrer l'esprit de crainte, rester froid et lucide, ne pas paniquer, et donc disposer de tous ses moyens face à l'adversité.
De même, par extension, accepter la mort, c'est accepter le pire, c'est donc se libérer des chaînes de ses craintes, ce qui permet simplement de vivre intensément chaque moment. Qui est prêt à mourir à chaque instant profite de chaque moment, ne se laisse pas aller à l'oisiveté (que de temps perdu !), et garde une hygiène de vie et une morale élevée: si on doit disparaître sans avoir le temps de quoi que ce soit, il faut qu'à tout moment on ne puisse avoir honte de son passé. Pour être prêt à une confrontation mortelle, avec bien sûr le désir de triompher et de survivre, il faut garder la forme, physique, mentale, et spirituelle.
Posons donc le problème à l'envers:
Comment bien vivre sans résolument accepter la mort ?

"The spirit of defeating a man is the same for ten million men."
Une des idées les plus importantes de Musashi, qui regroupe ainsi dans son analyse l'art de la guerre macroscopique (tactique et stratégie militaire) et l'art de la guerre microscopique (duel au sabre). Cette idée n'est pas de lui: de son temps, les maîtres de sabre s'appelaient maître de stratégie. Cela dit, Musashi nous dit que nombre de ces maîtres étaient des maîtres de la technique du sabre, et aucunement de stratégie militaire. Musashi, lui, dans son esprit, réussit, dans une prouesse systémique, à unir sous une même idée technique de sabre, tactique, stratégie, politique, accomplissement de soi et compréhension transcendante du monde. Il est le seul à avoir ainsi uni toutes les Voies en une.
L'art du sabre, dans son exécution, rappelle des stratégies très modernes. L'idée de contourner le sabre de l'adversaire sans chercher à le rencontrer (ses puissantes armées) pour attaquer sur ses ouvertures (percer le front sur un endroit peu défendu) pour atteindre le plus directement possible une cible critique (position stratégique, pont, voie ferrée, centre de commandement, alimentation en pétrole...) et la détruire brutalement en une seule frappe, ne rappelle-t-elle pas une conception de la guerre apparue en Europe dans les années 30 ?

"The essence of this book is that you must train day and night in order to make quick decisions."
Musashi insiste lourdement sur le fait que l'écriture ne peut tout transmettre, et que seule l'expérience vécue donen le vrai savoir. C'est peut-être un peu moins vrai pour la stratégie que pour la Voie du Sabre, mais il n'empêche qu'en suivant sa comparaison entre gestion d'un duel et gestion d'une armée, un bon homme d'épée devrait, s'il parvient à se faire une image de duel de la situation sur un champ de bataille, prendra les bonnes décisions. Les deux compétences, dans cette optique, sont donc totalement liées. De plus, les qualités requises pour mener à bien une bonne stratégie, que sont l'aptitude à rester calme dans l'adversité, le pouvoir de décision instantanée qui est parfois requis, l'absence de doute, d'indécision, la suppression de la peur et l'absence de surprise, sont aussi des qualités essentielles pour un bon escrimeur. Je pense ici à la célèbre phrase d'Heinz Guderian: "Il n’y a pas de situations désespérées mais seulement des gens désespérés." Pour dire, et penser, une telle chose, à l'époque où cette phrase a été dite, il faut avoir soi même un tempérament d'une trempe extraordinaire (à ne pas confondre avec l'aveuglement, bien entendu).

"This is the truth: when you sacrifice your life, you must make fullest use of your weaponry. It is false not to do so, and to die with a weapon yet undrawn."
Un grand principe qui, là encore, rappelle la Blitzkrieg: frapper de toutes ses forces, sans "réserve stratégique" pour maximiser l'effet de la concentration localisée de force. Nombre de batailles ont été remportées ainsi, alors que l'un des commandeurs, timoré, prévoyait beaucoup de réserve et une bataille longue, l'autre, investissant toutes ses forces en un point précis, saturait toute forme de ligne, ou de front, perçait, frappait sur les arrières et capturait ainsi les réserves avant qu'elles ne soient même mobilisées.

"The Way of the warrior does not include other Ways, such as Confucianism, Buddhism, certain traditions, artistic accomplishments and dancing. But even though these are not part of the Way, if you know the Way broadly you will see it in everything. Men must polish their particular Way."
Une paroel de jésuite qui est dependant pleine de sens: pour Musashi, il faut approfondir au maximum la Voie qu'on s'est choisi et ne pas se disperser, mais en même temps découvrir les autres Voies et en pratiquer certaines, afin d'enrichir son art. La contradiction n'est qu'apparente. Ce qu'il veut dire, c'est qu'il faut s'intéresser à tout pour ne pas avoir l'esprit étroit, mais subordonner ses autres activités à celle à qui on a dévoué le rôle de nous pousser vers l'accomplissement. On rejoint là aussi l'idée que, si on a suffisamment de recul et l'esprit suffisamment large, on peut tout expliquer à partir d'un concept, d'une Voie. Karl Marx, célèbre économiste, n'a t-il pas dit un jour que tout était économique ?

"In strategy your spiritual bearing must not be any different from normal. Both in fighting and in everyday life you should be determined though calm. Meet the situation without tenseness yet not recklessly, your spirit settled yet unbiased."
Un concept très important dans les arts martiaux et dans toute étude sérieuse d'un art. On ne doit pas simplement le pratiquer, mais devenir l'art. Le voir partout, vivre avec en permanence, pour s'entraîner sans même le savoir. Réciproquement, l'art qu'on pratique est teinté par notre caractère, nos expériences, notre façon de voir le monde, notre façon de vivre. On retrouve dans l'art de quelqu'un ses qualités et ses défauts. Il est impossible d'être calme et attentif face à une situation difficile si on est toujours dans la lune ou qu'on s'emporte facilement dans la vie de tous les jours. Le plus grand effort d'un artiste est sans doute de devenir son art.

"Do not let the enemy see your spirit."
L'art de la stratégie asiatique (chinoise et japonaise) est énormément basé sur l'espionage, l'intox, la dissimulation. Si cela peut rebuter un esprit européen un peu rigide et vertueux, cela ne doit pas cependant être exclu de l'art de la guerre. en effet, ils sont des gages de victoire facile et peu coûteuse, ce que doit rechercher un stratège. Je rappellerai, en directe application, récente, de ce précepte, l'Opération Fortitude, mené par les alliés en Grande-Bretagne, afin de tromper les allemands sur le véritable site du Débarquement.

"With your spirit open and unconstricted, look at things from a high point of view."
Une recommandation très utile pour un commandeur: ne pas s'encombrer de détails trop longtemps, même si s'occuper de temps à autres d'un point dur est une tâche habituelle en temps de guerre. Trop se focaliser sur un point épineux, c'est réduire son champ de perception, et laisser à l'ennemi de l'ombre dans lequel progresser sans être repéré ou décrypté. Il est, de plus, plus de "voir l'esprit" de l'ennemi en ayant une vision globale de ses opérations. Comme le regard, en escrime, qui doit "tout voir mais ne rien regarder".

"In strategy it is important to see distant things as if they were close and to take a distanced view of close things. It is important in strategy to know the enemy's sword and not to be distracted by insignificant movements of his sword."
Autre citation expliquant un peu mieux le concept ci-dessus. Au niveau escrime, faire la différence entre un mouvement vide sens de l'arme adverse et l'initialisation d'un mouvement utile est très difficile et requiert un oeil, un esprit et une expérience très développés.

"The primary thing when you take a sword in your hands is your intention to cut the enemy, whatever the means. Whenever you parry, hit, spring, strike or touch the enemy's cutting sword, you must cut the enemy in the same movement. It is essential to attain this. If you think only of hitting, springing, striking or touching the enemy, you will not be able actually to cut him. More than anything, you must be thinking of carrying your movement through to cutting him."
Musashi nous ramène ici les pieds sur terre et recentre l'objectif. On peut être tenté, dans certaines procédures complexes, de changer tel ou tel détail du plan "par élégance", ou pour une raison autre que la raison très matérielle de mener une guerre ou de combattre au sabre: détruire l'adversaire. Un cas typique de désastre survenu à cause du non respect de cette règle: Stalingrad, où d'abord Staline, puis Hitler, se sont battus becs et ongles, sacrifiant quantité d'hommes et de matériel, tout d'abord pour une raison stratégique d'importance moyenne (localisation de la ville sur le Front Sud, accès au pétrole du Caucase, et comme toute ville importante noeud de communication, donc objectif militaire prioritaire). Puis, une fois la ville en ruine, et donc d'un intérêt nul ou presque, chacun son tour les deux dictateurs ont cherché à la prendre ou à la garder, pour une stupide question de prestige: Staline ne voulait pas laisser une ville portant son nom à l'ennemi fasciste, et pour Hitler, dire à son peuple qu'il avait capturé "la ville de son ennemi bolchevik" était un fait capital pour son instrument de propagande. Entre un et deux millions de personne sont mortes à Stalingrad pour cette question de prestige. En dehors de toute préoccupation morale, qui n'a pas de place en matière de stratégie, ce gaspillage de troupes et dé matériel est tout simplement hérétique.

"Examine your environment"
Une des leçons les plus rabachées de la stratégie militaire, qui, lorsqu'elle n'est pas respectée, peut causer grand tort à une armée. On ne se bat pas de la même façon, avec les mêmes armes et avec des troupes identiquement formées en plaine sur terrain solide, sur zone marécageuse, en montagne, en ville, etc. De même, avant de placer son armée, il vaut mieux, comme disait Patton, "écouter ses peurs" en concevant son plan, au regard de la configuration du terrain. Cela est tellement évident qu'on voit toujours, dans n'importe quel film de guerre, les officiers analyser minutieusement cartes et maquette d'objectif avant de planifier quoi que ce soit. Pourtant, l'armée française d'Indochine a choisi de se déployer une dernière fois à Dien Bien Phu, une ville enrourée de colinnes la dominant, oubliant des règles déjà employées au Moyen-Age pour l'édification de chateaux forts. Pourtant, Stalingrad a été défendu par les allemands au moyen de la 6e armée blindée, alors que les chars sont très vulnérables en ville. Cela étant, comme toute chose, utiliser judicieusement une règle stratégique connue à contre pied est un excellent moyen de feinter l'adversaire, de le surprendre, de le perdre. Ainsi, les allemands on tpris à revers l'armée française en 1940, en passant les Ardennes avec des blindés, qui ne sont pas à l'aise en montagne. Et les alliés ont débarqué en Normandie, traversant la Manche a son endroit le plus large...

"Because you can win quickly by taking the lead, it is one of the most important things in strategy. There are several things involved in taking the lead. You must make the best of the situation, see through the enemy's spirit so that you grasp his strategy and defeat him."
Encore un concept capital à la fois en escrime et en stratégie militaire. Ne pas être attentiste, provoquer l'ennemi sans cesse, le forcer à jouer son jeu. Même en voulant frapper en second, au sabre, on est agressif: on provoque sans cesse l'adversaire, on joue avec ses nerfs, pour provoquer l'attaque au moment où on l'attend, et où on l'attend, afin de contre-attaquer et de vaincre.

"When you decide to attack, keep calm and dash in quickly, forestalling the enemy. Or you can advance seemingly strongly but with a reserved spirit, forestalling him with the reserve."
La nature est d'une incalculable richesse d'exemples de stratégie. Après tout, les animaux, même s'ils ne sont pas intelligents comme les humains, ont un instinct fort guidé par le combat pour survivre. Un animal sauvage est en guerre perpétuelle contre tout ce qui l'entoure, soit qu'il ne veut pas être surpris, soit qu'il veut surprendre. La gazelle tient à la vie et la lionne a faim. Le comportement des prédateurs est source d'inspiration pour le stratège qui suit la Voie, et donc la voit partout. Ici, Musashi évoque de façon transparente le serpent dans sa première phrase, chasseur qui approche de sa victime très lentement, de manière insouciante, comme s'il ne la voyait même pas, avant de fondre sur elle en un éclair et la mordre de manière décisive alors qu'elle a cessé de s'inquiéter et s'est "endormie".

"When the enemy attacks, remain undisturbed but feign weakness. As the enemy reaches you, suddenly move away indicating that you intend to jump aside, then dash in attacking strongly as soon as you see the enemy relax. This is one way.
Or, as the enemy attacks, attack more strongly, taking advantage of the resulting disorder in his timing to win."
Ou, dit plus simplement, cherchez la rupture. La rupture, c'est un "blanc" entre deux actions causé par un déséquilibre de la pensée (et de la posture en escrime).
Faire semblant de fuir avant d'attaquer sur un autre axe est une tactique couramment utilisée pour attirer l'ennemi à soi. Attaquer de façon timorée avec de faibles forces, "hameçonner" l'ennemi. S'il suit et s'engouffre derrière les troupes en retraite, il crée un saillant sur son front, qu'une attaque latérale sur ses arrières peut transformer en "poche", encerclant sa force d'attaque, lui coupant le ravitaillement, et donc la conduire à se rendre ou à sécher sur place.
La deuxième tactique est tout aussi efficace, mais requiert en stratégie d'avoir assez de troupes pour encaisser un coup. On voit ce que fait l'ennemi, mais on le laisse faire et attaquer ce qu'il veut. Au moment où il lance son attaque, on lance la nôtre (qu'il ne doit pas avoir vu venir), et on l'emporte, si on va plus vite que lui.

"When the enemy makes a quick attack, you must attack strongly and calmly, aim for his weak point as he draws near, and strongly defeat him.
Or, if the enemy attacks calmly, you must observe his movement and, with your body rather floating, join in with his movements as he draws near. Move quickly and cut him strongly."
Opposer la force à la faiblesse et la faiblesse à la force. En stratégie, "fort" désigne attaquer de front avec beaucoup de moyen, "faible" signifie attaquer avec un effectif réduit par un chemin détourné pour frapper un point névralgique. Un exemple de stratégie "faible" extrêment gênante pour un ennemi "fort": la guerrilla. En amenant un ennemi fort sur un terrain qui supprime son avantage (par exemple des blindés ou des forces aériennes en forêt), un chef habile avec de simples soldats à pied (mais convenablement formés et armés) peut mettre en déroute un ennemi qui l'aurait écrasé sans problème en terrain découvert.

"To cross at a ford means to attack the enemy's weak point, and to put yourself in an advantageous position. This is how to win in large-scale strategy. The spirit of crossing at a ford is necessary in both large- and small-scale strategy."
Opposé à la guerre "entre soldats sur un champ de bataille décidé par les deux camps à l'avance", mais totalement conforme à l'esprit moderne de la guerre totale, attaquer l'ennemi sur ses points faibles en évitant ses points fort est de grande sagesse stratégique. L'expression "traverser sur un gué" veut dire "se rendre la vie plus facile" Attaquer un ennemi sur la zone où il concentre toutes ses forces, avec des forces égales ou inférieures, est aussi stupide que vouloir frapper au front un adversaire très grand en garde haute au sabre. Frapper le flanc est plus facile, alors c'est ce qu'il faut faire (sachant que l'adversaire s'y attend probablement, il faut rester prudent, et peut être le forcer à redescendre en garde moyenne en menaçant son flanc pour ensuite marquer au poignet ou au front... mais dans ce cas on attaque quand même un point faible au final: l'ennemi a déplacé ses forces !)

"In large-scale strategy, when the enemy starts to collapse you must persue him without letting the chance go. If you fail to take advantage of your enemies' collapse, they may recover."
Quand on a commencé à vaincre, il faut terminer. Même si ça semble peu courtois et que la déroute de l'ennemi se transforme en boucherie pure et simple, il faut achever un adversaire pour être sur de ne plus être menacé par la suite. Cela revient à tuer un adversaire "trop dangereux pour être laissé en vie". Ce précepte est même valable en haute stratégie, confinant à la politique: en 1918 les alliés ont ramené l'Allemagne à ses frontières, l'humiliant ensuite par le Traité de Versailles, par des "mots" et des "procès". Si les Alliés avaient occupé l'Allemagne en 1918, comme ils l'ont fait en 1945, et qu'ils avaient détruit son esprit militaire par une défaite totale, il n'y aurait peut être pas eu de seconde guerre mondiale, ni de guerre froide (La Russie soviétique a perdu la première guerre mondiale, en signant l'armistice de Brest-Litovsk en 1917).

"In large-scale strategy, when you cannot see the enemy's position, indicate that you are about to attack strongly, to discover his resources. It is easy then to defeat him with a different method once you see his resources."
Forcer un adversaire à bouger sur une intention d'attaque (fausse), c'est déjà prendre l'initiative avant le premier coup de feu, et remporter la moitié de la bataille sans la moindre perte.

"In large-scale strategy, when the enemy is agitated and shows an inclination to rush, do not mind in the least. Make a show of complete calmness, and the enemy will be taken by this and will become relaxed. When you see that this spirit has been passed on, you can bring about the enemy's defeat by attacking strongly with a Void spirit."
Encore le serpent. Le serpent, qui n'est pas très fort, ni très rapide, est désavantagé par rapport à d'autres prédateurs extrêmement doués (félins, oiseaux de proies). Il est donc un excellent modèle pour le stratège en herbe.

"In large-scale strategy it is important to cause loss of balance. Attack without warning where the enemy is not expecting it, and while his spirit is undecided follow up your advantage and, having the lead, defeat him."
La meileure carte pour gagner rapidement une guerre est sans doute d'attaquer quand le climat chez l'ennemi n'est pas au combat. Abattre un avion de combat qui maneouvre pour éviter missiles et obus est bien plus difficile que d'abattre le même avion quand le pilote ne s'attend à rien. Même si on a une meilleure machine et qu'on est meilleur pilote, cette tactique est toujours gagnante. Un exemple typique de victoire rapide remportée de cette manière est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne en 1941, l'opération Barbarossa. Sans déclaration officielle de guerre, après avoir signé un traité de paix, les forces allemandes ont pu, en deux ou trois jours, prendre des milliers de kilomètres carrés à l'ennemi, détruire ses forces aériennes au sol, et capturer de très nombreux prisonniers. Si l'attaque a pu sembler ignoble ou indécente, elle n'en résulte pas moins d'un excellent esprit stratégique (du moins au niveau de l'opération militaire: attaquer la Russie s'est avéré au travers de l'histoire une très mauvaise idée au niveau politique et haute stratégie. De plus, s'encercler soi-même en ouvrant un deuxième front sur une aussi grande distance est une erreur monumentale. Ici, l'Axe a commis la même erreur que les Alliés en 1918 avec l'Allemagne du Kaizer, vis à vis du Royaume Uni: quand on attaque un adversaire, on le termine avant de passer au suivant, surtout quand on s'en est donné la possibilité par un coup diplomatique aussi intéressant que le pacte de non agression germano-soviétique.)

"In large-scale strategy we can use our troops to confuse the enemy on the field. Observing the enemy's spirit, we can make him think, "Here? There? Like that? Like this? Slow? Fast?" Victory is certain when the enemy is caught up in a rhythm that confuses his spirit."
Excellent outil pour le stratège qui a toutes les clefs en main: quand on bénéficie de la supériorité numérique, on peut attaquer de front et gagner en perdant beaucoup de troupes, ou concentrer ses forces, et attaquer en plusieurs points sensibles à la fois, avec la plupart des attaques qui sont des leurres. On peut ensuite jouer sur le ryhtme des progressions pour tromper l'ennemi sur l'objectif véritable que ne poursuit qu'une seule percée. Il déplace ainsi ses réserves sans cesse, perd du temps, s'enlise, s'effraie, panique, et est finalement totalement vaincu par l'esprit, avant de l'être matériellement par les armes. Ainsi, on perd moins de troupes, et, dans le cas où on a plusieurs ennemis, on instille dans les survivants la peur, le doute, on le conduit à nous surestimer, à adopter "une pensée de perdant" ce qui conduit à des victoires plus facile par la suite, face à des ennemis perplexes et effrayés même avant d'avoir commencé à les combattre.

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Commentaires
A
Dommage que nos athlètes des jeux de Pekin n'aient pas lu ce livre ... Machiavel aussi avait écrit sur "l'art de la guerre" mais les stratèges Italiens qui ont lu Machiavel n'ont reussi qu'une chose c'est à se ridiculiser avec le DUCHE.<br /> Donc même avec Cinq roues je préfère l'envol des colombes....<br /> alex
A
Désolé mais j'avai pas vu que l'article du blog remontait à Janvier alors pour le commentaire je te laisse y aller voir ( c'est toujours d'actualité) à présent je vais lire le traité sur les 5 roues
Shugyo
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